Daniel est né en juillet 2017 à St Luc.

Nous avions découvert à 6 mois de grossesse qu’il allait naître avec un ventricule unique gauche. Tout s’était évidemment chamboulé dans notre tête et notre cœur, mais nous avions pris la décision, dès ce moment-là, que nous ferions tout pour que sa pathologie cardiaque ne soit pas sa faiblesse, mais bien sa force.

 

Daniel a grandi comme n’importe quel enfant.

Il est passé par des moments difficiles, nous aussi. Les interventions chirurgicales étaient à chaque fois une épreuve, mais il était important pour nous de tout faire pour ne pas laisser transpirer nos angoisses.

Daniel devait être confiant et pour cela, il fallait qu’il sache que ses parents avaient une confiance aveugle envers l’entièreté de l’équipe médicale des cliniques universitaires Saint-Luc. Nous déposions Daniel au bloc opératoire le cœur léger. C’est difficile à imaginer mais c’était réellement le cas.

 

Il n’est pas toujours évident de faire les bons choix quand on a un enfant avec une cardiopathie. Pas envie de se laisser envahir par la peur de ce qui pourrait arriver, et en même temps le stress de ne pas être assez inquiets, pas assez attentifs. Le juste milieu n’est pas facile à trouver. Peu importe, il n’y a sûrement pas de comportement idéal. On fait de notre mieux, c’est déjà pas mal !

 

Depuis 7 ans, on continue à vouloir que sa cardiopathie soit sa force. Daniel est un enfant qui sait ce qu’il veut, et ce qu’il ne veut pas. Il est bien dans ses baskets. Il sait ce qu’il a. Il nous signale lorsqu’il a une plaie, pour qu’on la lui désinfecte. Il est très attentif à son brossage de dents. Il commence à prendre soin de ne pas oublier son médicament chaque jour. Mais il ne se sent pour autant pas différent des autres enfants. D’ailleurs il ne l’est pas…

 

Aujourd’hui Daniel va bien. Il espèrait pouvoir faire du foot depuis 3 ans maintenant. Cette année on a craqué. Il est heureux d’avoir joué son premier match de foot aujourd’hui. C’est même lui qui a marqué les 2 goals du jour.

Le coach était fier de lui et les parents venaient nous dire à quel point ils trouvaient qu’il jouait bien.

En rentrant à la maison tantôt après le match, je me suis souvenue qu’il n’avait qu’un ventricule, qu’il était passé par des moments très difficiles et qu’il était plutôt bien retombé sur ses pattes ce grand garçon… J’ai eu envie de partager mon ressenti avec d’autres parents. Je ne l’avais jamais fait, il me semblait que c’était le bon moment.

 

Nous ne remercierons jamais assez le personnel des services par lesquels il est passé ainsi que l’ASBL Nos enfants cardiaques.

 

Merci mille fois 🍀